Essaouira, phare de l’Atlantique
Découverte et balades : les phares d’Essaouira
Dans la région d’Essaouira, les trois saints, Moulay Bouzerktoun, Sidi Harraz (Cap Sim) et Sidi Mogdoul (Essaouira) constituent un triangle maraboutique important. Cependant, les hommes ont jugé bon d’associer des balises modernes à ces protecteurs des marins avec la construction de 2 phares dans la région d’Essaouira.
En effet, le nombre croissant de mouvements de navires dans le port au cours du 19ème siècle ont impliqué la mise en place de Amer (point de repère fixe et identifiable utilisé pour la navigation maritime). Il permet aux marins de vérifier leur position. Il peut s’agir d’un clocher, d’un phare, d’un château d’eau, d’une tourelle ou même d’une maison.
A l’époque, Ptolémée et Pline l’ancien mentionnaient le Cap Sim et le comptoir Ussadim comme des phares offrant naturellement des positions très précises depuis la sortie du détroit de Gibraltar.
Le phare du Cap Sim, situé environ à 20 kms d’Essaouira, a été construit en 1917, sous le protectorat Français, et mis en service en 1922. Réaménagé en 2000 et 2004, il se présente comme une tour aux bandes vertes et blanches dans une enceinte de 5 tourelles et atteint une hauteur de 103 mètres. Il a la capacité de projeter 3 éclats très puissants toutes les 15 secondes.
Le phare d’Essaouira ou Sidi Mogdoul est situé à la sortie Sud de la ville, sur la route d’Agadir. Dans l’antiquité, il était alimenté par un feu de bois. Construit également dans les années 1920, il sera réaménagé en 2006. Son nom lui vient du navigateur anglais Mac Donald qui aurait atteint les rives d’Amogdoul. Devenu musulman, il sera canonisé comme saint pour sa bravoure à la guerre. Mac Donald et Magdoul auraient presque les mêmes intonations.
L’emplacement de ces phares garde toute son importance notamment face au projet d’extension et d’aménagement en port de plaisance dans le port d’Essaouira.
Par Andréa pour Vivre Essaouira le 20/08/2013
mis à jour le 28 août 2015